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De passage au bordel.  

Hypatios 38M
9 posts
6/21/2015 7:03 am

Last Read:
10/4/2021 2:12 pm

De passage au bordel.


J'avais hérité d'un comté par je-ne-sais-trop quel moyen. Une ville médiévale se dressait juste en-dessous du château de pierres noires qui dominait les pentes abruptes de la région.

Mon personnel me trouvait bizarre. Les citadins et citadines me trouvaient bizarre. Quand je revenais au château après avoir tenté de tromper l'insomnie en prenant de longues marches nocturnes dans la ville, je sentais le regard des gardes de nuit dans mon dos.

Cette nuit-là, la solitude me pesait particulièrement, d'autant plus que je me sentais frivole. Je marchais sur le bord de la rue, admirant les hauts édifices de style Révolution industrielle. Tout était désert et silencieux. J'entrai donc dans un bordel dans l'espoir qu'un peu de sexe m'aiderait à dormir. Je fus d'abord frappé par la modernité et la froideur des installations. Les portes des chambres étaient organisées autour d'un hémicycle. À droite, le comptoir. Je demandai à la réceptionniste et probablement tenancière du bordel, une grande femme aux cheveux noirs et au corps un peu sec, quels services elle offrait. Elle me tendit un dépliant imprimé en couleurs sur du papier glacé. À côté de photos de<b> femmes </font></b>aux tenues affriolantes, on pouvait lire:

Introduction d'objets: 11$
séance de bondage et de sado-masochisme. ATTENTION: violence. 23$
Service élite: 39$

Je songeai: est-ce que le "service d'élite" comprenait une fellation? Mais je n'osai pas demander.

Des aux visages masqués entraient, choisissaient une porte de chambre. Au-dessus de ces portes, les portraits des courtisanes, entourés de globes lumineux, me regardaient en pleine face. La photo d'une femme brune aux yeux en amande, portant un corset de cuir et rien d'autre, m'attirait particulièrement. corps de profil ne laissait rien deviner de sa toison mais suggérait de douces courbes à la hauteur des hanches. Sa tête était rejetée en arrière, ses cheveux au vent, visage rieur.

Une porte s'ouvrit, libérant un . Derrière, une femme blonde, nue sous sa robe de chambre lâchement posée sur ses épaules, passait avec distraction une débarbouillette sur corps luisant de sueur. Avant que la porte ne se referme, je pus apercevoir un sein rond comme une pêche et l'auréole du mamelon qui était inopinément sorti de sa robe de chambre. Elle n'avait pas l'air enthousiaste. Ou peut-être juste pensive, je ne sais pas.

Je replongeai mes yeux sur le dépliant. Quoi choisir? Qui choisir? La réceptionniste-maquerelle me regardait avec un sourire crispé. Elle savait que je n'avais aucune expérience. Elle montrait des signes d'impatience.

Et qu'en était-il de moi? Je ne m'imaginais plus débarquer dans la chambre d'une de ces<b> femmes </font></b>avec ma journée - et une partie de ma nuit - dans le corps: je devais être sale, sûrement elles seraient dégoûtées. Et qu'en diraient mes amies féministes abolitionnistes? Je ne pourrais pas leur mentir en disant que je n'étais jamais allé aux putes. Un comte qui se respecte ne ment jamais à ses amies féministes.

Je glissai le dépliant sous mon manteau et je saluai la réceptionniste, promettant que je repasserais.

Arrivé au château, je croisai une soldate en faction qui montait la garde devant l'escalier menant à ma chambre. gambison bien ajusté était visible sous tabard, dans lequel elle flottait. chapel de fer était posé de travers sur sa tête, et ses cheveux auburn lui descendaient sur les tempes, trop courts pour être relevés et cachés dans casque. Elle avait des yeux gigantesques. Elle n'avait pas de gants et soufflait dans ses mains meurtries par le gel.
- Tu as froid?
- Non, monseigneur, fit-elle, avec l'air de quelqu'un pris sur le fait.

Mes gardes étaient trop fiers pour réclamer un meilleur équipement. Il faudrait que j'y remédie quand même. Je lui donnai une tape sur l'épaule.
- Je suis entouré des meilleurs hommes et des meilleures<b> femmes </font></b>du monde, fis-je en lui souriant franchement.

Puis je montai prendre un bain, pour tenter d'oublier que j'étais allé au bordel.

***

Je me suis réveillé vers 6h30 ce matin, perplexe. L'incohérence historique de mon rêve ne me choque pas outre-mesure, ni mon débat interne sur le travail du sexe. Je me demande surtout pourquoi je n'ai pas flirté avec la soldate.

REDMAMBA5 67M  
13731 posts
6/22/2015 9:58 pm

Ben moi aussi!

Didier.

MIEUX VAUT ETRE BOURRE QUE CON......CA DURE MOINS LONGTEMPS!!!!!!!


Hypatios replies on 6/22/2015 10:46 pm:
Je m'imagine bien.

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